Au commencement
Au tout début, l’une des premières choses que mon ange gardien a mise sur le papier fut le dessin d’un coeur ; du centre du coeur, il dessina une rose comme si elle poussait du coeur. Puis, gentiment, et à mon grand étonnement, il s’est présenté : Daniel, mon ange gardien. Il me laissa abasourdie mais en même temps remplie d’une grande joie. J’étais si heureuse que je planais presque dans ma maison, et c’est à peine si mes pieds touchaient le sol, alors que je répétais tout haut : « je suis la plus chanceuse du monde, je suis certainement la seule personne au monde qui puisse communiquer de la sorte avec son ange gardien ! »
Le lendemain, mon ange revint de la même manière. J’ai passé d’interminables heures de joie à communiquer avec lui. Le jour suivant, il revint encore mais, à ma grande surprise, il amenait avec lui une multitude d’anges des différents choeurs. J’ai cru que les portes du Ciel s’étaient soudain ouvertes toutes grandes, parce que je pouvais aisément sentir ce grand mouvement d’anges d’en-haut. Ils semblaient tous excités et joyeux, comme lorsqu’on attend un merveilleux événement. A la façon qu’ils se réjouissaient, j’ai compris que tout le ciel était en fête. Puis, tous ensemble, d’une seule voix, les anges chantèrent : « Un heureux événement est près de se produire ! » Je comprenais que, quel que soit cet événement, il me concernait directement mais bien qu’essayant de deviner, je ne parvenais pas à savoir de quoi il s’agissait. Toute la journée, le choeur des anges chanta ce refrain, avec les mêmes paroles, ne s’accordant que quelques minutes de silence entre chaque reprise. Chaque fois que le ciel s’ouvrait, les anges reprenaient le même refrain.
Les premières paroles que prononça mon ange gardien à propos de Dieu furent : « Dieu est près de toi et Il t’aime. » Je dois avoir profondément blessé le Seigneur à ce moment, parce que ces paroles de l’ange ne produisirent pas sur moi le moindre effet. Je me souviens avoir pensé, lorsqu’il me parla ainsi de Dieu, que c’était tout à fait normal, pour un ange, de dire cela, puisque les anges vivent près de Dieu. Je n’ai rien répondu et mon ange n’ajouta rien de plus.
Ce n’est que quelques jours plus tard que mon ange gardien changea soudain d’attitude envers moi, et je remarquai combien son air était devenu grave. D’une voix très solennelle, il me demanda de lire la Parole. Je prétendis ne pas savoir ce que signifie « la Parole » et je lui demandai ce qu’il entendait par là. Là-dessus, mon ange prit l’air encore plus grave, me disant que je savais très bien ce qu’il entendait ; néanmoins, il me précisa qu’il s’agissait de la Sainte Bible. J’avais déjà ma réponse sur la langue et je lui dis que je n’en avais pas chez moi. Il me demanda d’aller en chercher une. Continuant à argumenter avec lui, je lui dis qu’il me demandait l’impossible, parce que dans un pays musulman tel que le Bangla Desh où je vivais alors, les librairies ne vendent pas de Bibles. Il me dit de me rendre immédiatement à l’école américaine que fréquentait mon fils et d’en emprunter une à la bibliothèque. Je m’interrogeais pour savoir s’il fallait m’y rendre ou tout simplement refuser d’y aller et rester à la maison. Ce qui m’embarrassait également, c’était comment mon mari et tous mes amis allaient prendre tout cela. Je ne me voyais tout simplement pas me trouver devant eux avec une Bible ! Je cherchais déjà où je pourrais bien la cacher dans la maison, advenant que j’en ramène une. Mais voyant à nouveau l’air grave du visage de mon ange, je décidai de lui obéir. Ce qui fait que je sautai dans ma voiture et je me rendis à l’école où je trouvai plusieurs Bibles sur les étagères. J’en choisis une que je ramenai à la maison et je l’ouvris pour la lire exactement comme me l’avait demandé mon ange. Mes yeux tombèrent sur les psaumes : je lisais, mais je ne comprenais pas un mot. C’était un signe de Dieu pour me montrer à quel point j’étais aveugle.
La purification
Mon ange revint vers moi, l’air toujours très grave, et me reprocha certains actes de ma vie passée qui déplaisaient profondément à Dieu. Puis il me reprocha combien j’avais rejeté Ses dons à la Face de Dieu, les dons qu’Il m’avait faits mais pour lesquels je n’avais pas du tout été reconnaissante. Il commença ainsi à me rappeler et à me montrer les péchés que je n’avais jamais confessés. Il me les montra comme sur un écran. Il me rappelait chaque événement et combien il offensait Dieu. Mais les reproches les plus sévères que je reçus eurent trait au rejet des dons de Dieu. Mon ange me dit que c’était pour Dieu une offense majeure de renier et de rejeter Ses dons. Il me fit voir mes péchés avec les yeux de Dieu, comme Dieu les voit et non comme nous les voyons. Ils étaient tellement monstrueux que je me méprisais tout en pleurant amèrement. Cet état où je me trouvais était, je l’ai compris plus tard, une grâce de Dieu afin que je me repente sincèrement. Mes péchés me furent montrés tellement clairement, clairs comme le cristal, l’intérieur de mon âme me fut exposé si ouvertement que c’était comme si j’avais été complètement retournée. J’ai soudain réalisé comment s’étaient sentis Adam et Eve après qu’ils eurent péché, lorsque Dieu les approcha dans Sa Lumière, face à eux. Mon âme était dévoilée, découverte. Je me sentais nue, répugnante et laide. Je ne pus que dire à mon ange, entre mes sanglots, que je ne méritais même pas une mort décente et que, telle que j’étais, si affreusement mauvaise, il me fallait mourir puis être coupée en petits morceaux et jetée aux hyènes.
Cette purification doit avoir duré presque une semaine. Je sentais comme un feu, un feu nettoyant, purifiant l’intérieur de mon âme, et c’était bien sûr une expérience douloureuse.
Le Notre Père enseigné par notre Créateur
Après cette expérience qui m’avait bouleversée, Dieu notre Père Eternel Se révéla à moi. Je ne Le vis pas avec les yeux de mon âme, comme c’était le cas pour mon ange, mais je savais que c’était Lui, et je L’entendais. Je me souviens que ma réaction fut de penser : « ah ! c’est Dieu ! Il pourrait quand même nous aider, maintenant ! » C’est pourquoi Il me demanda : « crois-tu vraiment que Je puisse vous aider ? » Je Lui répondis « oui ! » Je me souviens m’être approchée de la fenêtre en Lui disant : « regarde ! regarde ce que le monde est devenu ! » Je voulais Lui montrer dans quel état se trouvait maintenant le monde. Dieu ne fit pas de commentaire, mais me demanda de Lui prier le notre Père. Je priai le notre Père tandis qu’Il était avec moi à m’écouter ; lorsque j’eus terminé, Il me dit qu’Il n’était pas content de la manière avec laquelle je l’avais récité parce que j’avais prié trop rapidement. Alors, je Lui répétai le notre Père plus lentement. A nouveau, Il me dit qu’Il n’était pas content, parce que je bougeais. Il me demanda de recommencer. Je priai à nouveau le notre Père et, lorsque j’eus fini, Dieu me dit qu’Il n’était toujours pas satisfait. Je Le priai encore plusieurs fois, mais chaque fois, Dieu me disait qu’Il n’était pas content. Je commençai à m’interroger. Je commençai à me demander si Dieu ne me faisait pas prier en un seul jour tous les notre Père que je n’avais pas priés durant toutes ces années ! J’avais commencé le matin et maintenant, il faisait nuit. Enfin, Dieu Se montra satisfait : à chaque phrase que je prononçais, Il disait avec délectation : « bien ! »
Je vais essayer d’expliquer par un exemple ce qui est arrivé : Imaginez que vous receviez la visite d’un parent que vous n’avez jamais vu parce qu’il vit dans un autre pays ; au début, vous ressentirez peut-être une certaine distance et vous garderez un certain formalisme. Mais plus le temps passera, plus vous vous sentirez proche de lui, plus proche que vous ne l’étiez au début, et à la fin de la journée, vous constaterez qu’en vous s’est développée une sympathie que vous ne ressentiez pas auparavant.
Et c’est ainsi qu’eut lieu ma première rencontre avec Dieu. Lorsque je priais le notre Père, au commencement, j’étais distante vis à vis de Dieu, mais Sa visite qui dura la journée entière me transforma parce que lorsque je Lui adressais cette prière, je ressentais Sa Présence et les mots que je Lui adressais prenaient une signification. Il était très paternel, très tendre et plein de chaleur. L’intonation de Sa voix me faisait me sentir tellement à l’aise qu’à un moment donné, au lieu de répondre « oui, Seigneur », je me trouvai à Lui répondre « oui, Papa ». Plus tard, je présentai mes excuses à Dieu de Lui avoir dit « Papa », mais Il me dit qu’Il avait recueilli ce mot comme un joyau. Il paraissait très content. Et c’est ainsi que je réalisai que Dieu avait des sentiments et qu’Il voulait que je Lui dise cette prière avec MON COEUR.
Les attaques de Satan
Avant que j’aborde ce paragraphe, je voudrais citer ce qu’écrit le Père Marie-Eugène, au sujet des attaques démoniaques, dans son livre Je veux voir Dieu – (Je suis fille de l’Église).
«L’enjeu de la rencontre entre le divin et l’humain, entre la pureté de Dieu et l’impureté de l’âme, est trop important pour que le démon n’y intervienne pas de toute la puissance dont il dispose. Encore un peu de temps et l’âme purifiée par la nuit de l’esprit sera à l’abri de ses atteintes et lui deviendra terrible. Le démon utilisera les avantages qu’il possède encore sur elle grâce à ses imperfections et à ses attaches au sensible. Saint Jean de la Croix note en effet que : « le démon se poste avec toute sa perfidie sur le passage qui va du sens à l’esprit ».» ( Vive flamme, str. III, p. 1020 )
« L’obscurité de ces régions, le désarroi de l’âme déconcertée par la nouveauté de ses expériences et par l’intensité de sa souffrance, créent des conditions particulièrement favorables aux interventions du prince des ténèbres et du mensonge. » JvvD, p.762.
«Par certains indices extérieurs de calme et de profond silence dans les sens, le démon arrive aisément à déceler les communications divines que l’âme reçoit dans l’esprit.»
« Dieu, affirme Saint Jean de la Croix, permet d’ordinaire que le démon ait connaissance des faveurs qu’il confère par le moyen du bon Ange, pour qu’il s’y oppose de toutes ses forces d’après les proportions de la justice et ne puisse alléguer de son droit en prétextant qu’on ne lui permet pas de vaincre l’âme, comme il l’a dit de Job. »Nuit Obscure, Livre II, ch. XXIII, p. 658. )
« Telles sont les données du problème de la nuit de l’esprit et les causes qui la provoquent. Cette nuit est une rencontre ou plutôt un véritable combat organisé par la Sagesse d’amour qui ne veut établir son règne parfait dans l’âme qu’après avoir réduit son inaptitude au divin et vaincu toutes les puissances du mal qui ont sur elle quelque pouvoir. » JvvD, p. 762.
Si je fais ces citations, c’est pour que le lecteur comprenne mieux pourquoi Dieu permet à Satan d’intervenir.
Juste après le jour délicieux que j’avais passé avec notre Père du Ciel, toute la furie de l’enfer se déchaîna. Satan m’attaqua de la façon la plus sauvage. La première chose que j’entendis de lui sonnait plus comme le grognement d’un animal sauvage que comme une voix humaine. Ce grognement semblait dire « va-t’en » (en anglais « Go! »). J’ai pensé que ce « va-t’en » signifiait que je devais cesser les communications avec mon ange et avec Dieu. Toute bouleversée, je me tournais de tous côtés à la recherche de mon ange, mais Satan semblait avoir pris toute la place et avec une grande haine, il commença à m’adresser toutes sortes d’injures. Cela produisit dans mon âme une telle angoisse et une si grande terreur, que je crois que je serais morte si Dieu n’avait pas eu un plan pour moi. Je n’avais jamais assisté auparavant à une telle furie. Je lui intimai l’ordre de partir mais cela sembla redoubler sa fureur. Il paraissait fou furieux. Ecumant de rage et comme hors de lui, il grondait, et il me dit d’une voix rauque : « ah ! tire-toi d’ici, p….., tire-toi d’ici, sinon c’est le feu de l’enfer qui fera le reste ! » Je m’entendis lui répondre : « Non ! » Par ce « non », je voulais dire que je ne quitterai pas la présence de Dieu ni celle de mon ange. Il répondit immédiatement que j’étais maudite et il m’adressa toutes sortes de vilaines insultes.
Il est difficile de décrire l’angoisse que le démon peut infuser dans l’âme. Le phénomène qui se produit est tel que même si votre logique vous dit que vous n’êtes pas fou, vous ne parvenez plus à vous contrôler. Cette angoisse venait par vagues, comme si Satan lui-même n’était pas suffisant et qu’il avait envoyé encore d’autres démons m’attaquer. Lorsqu’ils passaient à l’attaque, c’était quelque chose d’effrayant qui se développait en moi, qui n’a rien à voir avec une peur extérieure. C’était un sentiment que j’étais incapable de repousser.
Dans ces moments terribles, moments qui m’ont parfois fait croire que j’avais perdu la raison, mon pauvre ange gardien ne pouvait me dire qu’un seul mot : « PRIE ». Je priai et je suppliai mon ange de m’aider à sortir de cette expérience car elle semblait devoir durer pour toujours.
La bataille entre mon ange gardien et Satan
Comme si cela n’était pas suffisant d’être tourmentée durant le jour, Satan vint également la nuit. Il ne voulait pas me laisser dormir. Chaque fois que j’étais sur le point de m’endormir, il essayait de m’étouffer. Parfois, je me sentais comme si un aigle avait planté ses serres dans mon estomac et me serrait à me couper le souffle. Je sentais la bataille autour de moi, je me sentais comme au milieu de cette bataille, entre mon ange et le démon. Puis, un jour, comme si rien ne s’était passé, tout cessa. Satan abandonna ses attaques et je connus quelques jours de paix. Toutes ces expériences m’avaient plutôt affaiblie mais elles m’avaient attachées à mon ange, plus que jamais auparavant.
A mes yeux, mon ange gardien commençait à prendre de l’importance et à remplir ma vie. Je m’accrochais éperdument à lui. Je réalisais combien nos anges gardiens nous protègent, nous aiment, prennent soin de nous, nous gardent, pleurent sur nous, prient pour nous, souffrent avec nous et partagent tout avec nous. Peines et joies étaient partagées.
Quant au démon, puisqu’il se doutait, à sa grande horreur, de ce que Dieu gardait en réserve pour moi, il revint sur la scène. Rusé comme il est, il changea cette fois de stratégie. Il utilisa la manière classique de me tromper, m’apparaissant sous les traits de mon ange. Il attachait une grande importance à la façon de me dépeindre Dieu. Son but, puisqu’il flairait que Dieu m’approchait en vue d’une mission, était de me faire craindre Dieu de la mauvaise manière afin que lorsque le moment viendrait pour Dieu de communiquer avec moi, je Le fuie.
J’admets qu’au début, il parvint à me tromper et je crus ce qu’il me disait au sujet de Dieu parce qu’il profitait de mon ignorance pour inculquer à mon cerveau des images fausses de Dieu. Il me dépeint Dieu comme un juge redoutable, dénué de tolérance envers Ses créatures, punissant de façon terrible la plus petite erreur de notre part. Cela se produisit durant quelques jours.
J’en arrivais au point où je ne parvenais plus à discerner qui était qui. Je ne pouvais dire si c’était mon ange ou si c’était le démon singeant mon ange. Je n’avais personne vers qui me tourner, personne que je puisse consulter ou à qui je puisse demander conseil. J’étais tout à fait seule. Je ne voulais pas non plus partager cela avec mon mari de peur de l’indisposer. Satan croyant que désormais il avait le dessus, commença à resserrer le noeud, en montrant des signes de malice, de méchanceté, me laissant perplexe. Pour empirer les choses, chaque jour qui passait, il amenait avec lui de plus en plus de démons, pour m’envahir, rendant la tâche de me protéger de plus en plus difficile pour mon ange gardien. Une fois, Dieu me permit de surprendre ce que disait le démon alors qu’il donnait ses ordres à ses suppôts pour qu’ils m’attaquent pour me paralyser. Ces anges déchus m’environnaient, se moquaient de moi, m’invectivaient et m’adressaient toutes sortes d’injures. Par ironie, ils me surnommaient « Pia ». Dieu a permis que tout cela arrive car c’est également une autre manière qu’Il utilisa pour purifier mon âme.
Ma purification continue
Quelques jours passèrent et soudain, mon ange me demanda d’aller au séminaire trouver un prêtre pour lui montrer les messages. Je fis exactement ce qu’il me demandait. Mais je fus très désappointée. J’avais de grands espoirs mais ce que j’obtins fut une rebuffade. Le prêtre pensa que je passais par une crise psychologique et crut que j’étais au bord de la schizophrénie. Il voulut examiner mes deux mains. Il me prit les mains pour les analyser. Je savais ce qu’il avait en tête : il essayait d’y découvrir quelque signe d’anomalie, comme c’est le cas dans certains troubles mentaux. Il pensait que Dieu lui avait donné à porter une lourde croix, c’est-à-dire moi. Il s’apitoya sur moi et il me dit de revenir quand je voulais. Je revins le visiter tous les deux ou trois jours. Je n’aimais pas lui rendre visite parce qu’il me traitait comme quelqu’un commençant une maladie mentale. Cela dura environ trois ou quatre mois. La seule raison pour laquelle je persévérais à le visiter était de lui prouver que je n’étais pas malade. Finalement, après quelque temps, il réalisa que j’étais saine d’esprit. Un jour, il me dit même que ce que j’avais pouvait être un charisme de Dieu.
Entre-temps, mon ange gardien me préparait à rencontrer Dieu et une des premières leçons qu’il me donna porta sur le discernement. Ces enseignements sur le discernement rendirent le démon encore plus furieux parce que cela signifiait que même s’il apparaissait comme un ange de lumière, je verrais la différence.
Mon ange gardien me dit que sa mission allait prendre fin et que Jésus m’approcherait. Lorsque j’appris ces nouvelles, cela m’attrista. Je ne voulais pas que mon ange me quitte. Il essaya de me raisonner en m’expliquant qu’il n’était que le serviteur de Dieu et que maintenant, je devais me tourner vers Dieu. Il essaya de m’expliquer que sa mission auprès de moi était de m’amener vers Dieu et de me conduire en sécurité à Lui. Mais c’était tout ce qu’il y avait de plus douloureux pour moi. Je ne pouvais pas me faire à l’idée qu’un jour ou l’autre, je ne pourrais plus communiquer avec mon ange.
Comme mon ange Daniel me l’avait prédit, un jour, Jésus prit sa place. Lorsqu’Il Se révéla à moi, Il me demanda : « quelle maison est la plus importante, ta maison ou Ma Maison ? » Je Lui répondis : « Ta Maison ». Je Le sentis content de ma réponse; Il me bénit et me quitta.
Puis à nouveau, au lieu de mon ange, c’est le Seigneur qui vint à moi en disant : « c’est Moi » et lorsqu’Il vit que j’hésitais, Il me dit clairement : « c’est Moi, Dieu. » Mais au lieu de me réjouir, j’étais triste. Mon ange me manquait terriblement. J’aimais profondément mon ange et la plus petite pensée qu’il ne reviendrait plus parce que sa place serait prise par Dieu, me dérangeait. Je désire mentionner ici ce que le Seigneur m’a dit concernant l’amour que j’avais pour mon ange. Il me dit que nul n’a jamais aimé son ange gardien autant que je l’aimais et qu’Il espérait pouvoir me dire un jour : « à ton époque, nul être humain ne M’a jamais aimé autant que toi. »
Maintenant, mon ange restait à l’arrière plan. Dieu me demanda : « M’aimes-tu ? » Je répondis : « oui. » Il ne me blâma pas de ne pas L’aimer suffisamment mais Il me dit très gentiment : « aime-Moi plus. »
La fois suivante, lorsque le Seigneur Se révéla à moi, Il me dit : « ranime Ma Maison » et à nouveau « renouvelle Ma Maison. » Je ne me souviens pas avoir répondu, mais je savais que ce qu’Il me demandait m’était impossible.
Les jours suivants, il y eut des visites soit de mon ange soit de Jésus, parfois les deux en même temps. Mon ange me prêchait, il me demandait de faire la paix avec Dieu. Lorsqu’il me demanda cela, je fus très surprise et je lui dis que je n’étais pas en guerre avec Dieu. Aussi, comment devrais-je faire la paix avec Lui ?
A nouveau, Dieu me demanda de L’aimer. Il me demanda de devenir intime avec Lui comme j’étais avec mon ange, c’est-à-dire de Lui parler librement, mais je ne le pouvais pas. Je Le ressentais toujours comme un étranger, pas comme un ami. Mon ange me rappela qu’il n’était que le serviteur de Dieu et que je devais aimer Dieu et Le glorifier. Plus mon ange me poussait vers Dieu, plus j’étais prise de panique à l’idée qu’il me quitte. Il me disait de m’abandonner à Dieu mais je ne le faisais pas.
Entre-temps, Satan n’avait pas renoncé. Il espérait toujours m’attraper dans mon état de faiblesse. Dieu me permit une ou deux fois d’entendre une conversation entre Jésus et Satan. Satan Lui demandait la permission de me mettre à l’épreuve. Il dit à Jésus : « on verra bien avec Ta Vassula… Ta chère Vassula ne te restera pas fidèle, elle tombera et pour de bon, cette fois; je Te le prouverai en ses jours d’épreuve. » Et il fut à nouveau permis à Satan de me soumettre à toutes sortes de tentations. D’incroyables tentations ! Chaque fois que je réalisais que c’était une tentation et que je la surmontais, Satan plaçait alors sur mon chemin une nouvelle et plus grande tentation, qui, si j’y avais succombé, aurait voué mon âme à l’enfer. Puis ses attaques recommencèrent. Il m’éclaboussa les doigts d’huile bouillante, exactement là où je tiens mon crayon pour écrire. Immédiatement une ampoule apparut et je dus me faire un pansement pour être capable de tenir le crayon lorsque je devais écrire. Le démon essayait une fois de plus et plus violemment que jamais de m’empêcher de communiquer avec Dieu par l’écriture. Ecrire me faisait très mal. Chaque fois que mon doigt était guéri, il répétait la même chose encore et toujours et ainsi, durant des semaines, j’écrivis tout de même mais non sans souffrance.
Lorsque je me rendis en vacances en Thaïlande avec ma famille, nous allâmes visiter une île en canot. Au retour, alors que nous le halions, je perdis l’équilibre lorsque le bateau heurta le quai. Afin de ne pas tomber, je m’agrippai à la première chose que je vis et c’était le tuyau d’échappement du moteur du canot, chauffé à blanc. Je me brûlai toute la paume de la main droite. Ma première pensée fut : « comment vais-je faire pour écrire ? » Ma main enflait, devenait rouge et très douloureuse. Nous étions à une demie heure de notre hôtel mais au moment où nous y arrivions, toute enflure, toute douleur m’avaient quittée. Je n’avais plus la moindre trace de brûlure. Le Seigneur m’a dit plus tard à ce sujet qu’Il n’avait pas permis à Satan d’aller aussi loin, et Il avait alors guéri ma main. Le démon essaya d’une autre manière de m’empêcher d’écrire. Dans un rêve, il apparut à mon fils, alors âgé de dix ans. Satan prit l’apparence d’un vieil homme, s’assit près de son lit et lui dit : « tu ferais mieux de dire à ta mère d’arrêter d’écrire, et si elle le ne fait pas, je te ferai comme je lui ai fait quand elle était jeune. Je viendrai lorsque tu es au lit, je te tirerai la tête en arrière et je t’étranglerai. »
C’est ce que j’avais connu lorsque j’avais peut-être six ans. Une nuit, alors que j’étais au lit, j’avais vu devant moi, juste au-dessus de mon cou, les deux mains horribles d’un vieillard puis quelque chose tira ma tête en arrière, exposant mon cou. Puis, plus rien, mais cela me laissa toute tremblante.
Satan m’avait pourchassée depuis mon plus jeune âge car presque chaque nuit, vers l’âge de six ans, il m’apparaissait en rêve pour me terrifier, prenant la forme d’un grand chien noir. C’était toujours le même rêve. Je marchais dans un corridor étroit et là, au bout du corridor, il y avait ce chien, grondant férocement, prêt à bondir sur moi pour me déchirer en morceaux et je m’enfuyais terrifiée.
Lorsque j’eus environ dix ans, c’est Jésus que je vis dans mon rêve. Il était au fond d’une sorte de corridor. Je vis seulement Son portrait. Je ne Le vis qu’en buste. Il souriait et me disait : « viens, viens à Moi. » Je fus soudain saisie par un courant inconnu qui m’attira de plus en plus près de Lui. J’étais effrayée de ce courant inconnu et Jésus, réalisant ma crainte, me sourit. Ce courant m’amena jusqu’à Jésus, jusqu’à ce que mon visage soit collé au Sien.
Vers l’âge de douze ans, j’eus encore une autre expérience mystique. Ce fut mon mariage spirituel avec Jésus. A nouveau, dans un rêve, j’étais habillée comme une épouse et mon époux était Jésus. Je ne pouvais pas Le voir mais je savais qu’Il était là. Les gens qui étaient présents nous acclamaient joyeusement, des palmes à la main. Nous étions censés faire la marche nuptiale. Juste après la cérémonie, j’entrai dans une chambre. Là, il y avait notre Sainte Mère avec Sainte Marie Madeleine et deux autres saintes femmes. Notre Sainte Mère était très heureuse et vint m’embrasser. Elle commença immédiatement à réajuster ma robe et ma coiffure et je réalisai qu’Elle voulait que je sois présentable pour Son Fils.
Satan continue par différentes attaques
Le démon connaissait l’horreur que j’ai des cafards. Ecrire cela m’horripile mais je crois que je dois le faire pour montrer combien le démon m’a combattue. Un jour, alors que je sortais d’une chambre, je fermais la porte. Tout à coup, je sentis sur mon visage un liquide qui m’aspergeait. Je ne comprenais pas d’où cela venait. Soudain, j’entendis Satan rire et se moquer de moi : « c’est ainsi que je baptise. C’est le genre d’eau bénite que tu mérites ! » Puis je compris ce qui était arrivé. En fermant la porte, j’avais écrasé dans le cadre un énorme cafard… J’ai cru que de dégoût, j’allais mourir sur le champ. Je ne souhaitais pas écrire autant au sujet des attaques de Satan mais je voudrais montrer combien il m’a combattue pour empêcher la diffusion de ce message et pour faire obstacle à la mission à laquelle le Seigneur me préparait.
Un jour, Satan décida à nouveau de changer de stratégie. Pour me tromper, il prit l’apparence de mon père décédé. Même sa manière de me parler était la même; une imitation parfaite. Il me parla en français, comme le faisait mon père de temps en temps et me dit : « ma chérie, tu vois… Dieu dans Sa pitié, m’envoie te dire que tu te trompes. Comment peux-tu croire que c’est Lui qui communique avec toi de cette façon ? Ces choses sont impossibles, tu le sais bien, et tu ne fais qu’offenser Dieu et Le mettre en colère. Réfléchis… Dieu te parlerait ? où as-tu jamais entendu parler d’une chose pareille ? Seule la folie peut te conduire à croire une chose pareille ! » J’objectai : « bon, mais alors qu’en est-il de mon ange ? avec les anges, c’est possible. » Alors il s’exclama : « oh ! celui-là ! », et sa voix se remplit alors d’une telle haine que je reconnus à nouveau Satan.
Le désert, puis la reddition totale
C’est pourquoi je vais la séduire; je la conduirai au désert et je parlerai à son coeur. (Os 2,16)
Maintenant, Dieu voulait que je me donne entièrement à Lui. Il voulait m’unir à Lui et me faire Sienne. Il voulait me modeler et me transformer. Je ne m’abandonnais pas à Lui, selon Son désir, alors, il me fallut suivre une autre sorte de purification en vue de mon abandon total à Dieu afin que je fasse la paix avec Lui. Voici ce qui arriva : j’appelai Dieu et, à ma grande surprise, je n’obtins aucune réponse. Je fus prise de panique et je me tournai de tous côtés à la recherche de mon ange. Mais il n’était pas là non plus. Au lieu de cela, je sentis quelques âmes autour de moi ; elles venaient comme des mendiants, elles s’approchaient de moi. 1 Elles imploraient de moi des prières, des bénédictions et de l’eau bénite. Je me rendis immédiatement à l’église et je ramenai de l’eau bénite. Elles me demandèrent de les en asperger, ce que je fis. Ce geste attira encore plus d’âmes et jamais je n’avais connu autant d’âmes autour de moi, une si grande foule. A ma surprise, cela semblait soulager leurs peines et leur joie était grande. L’une d’entre-elles me demanda de prier pour elle de temps à autre et de lui donner juste une bénédiction. Je ne savais pas comment faire. Alors, elle me dit de prier une simple prière et de la bénir. Je priai comme elle me demanda et je la bénis. Elle me remercia avec joie et elle me bénit également. Tout cela était nouveau pour moi mais je sentais que cela les soulageait et leur faisait plaisir. Je saisis l’occasion pour leur demander si elles savaient où était mon ange et Celui que mon coeur avait déjà commencé à aimer. Mais je n’obtins aucune réponse.
Chaque jour qui passait dans cette solitude semblait une année. Je recherchais la paix sans pouvoir la trouver. J’étais entourée de nombreux amis et connaissances mais je ne m’étais jamais sentie aussi seule et abandonnée. Je me sentais comme si je passais par l’enfer. Maintes fois, je criai à mon ange de revenir à moi ; mais non, il avait disparu. « Mon âme défaillait de sa fuite; je le cherchais mais je ne le trouvais pas. » (Ct 5,6) J’errai durant trois semaines dans le désert plus morte que vive jusqu’à ce que je ne puisse plus le supporter et, dans cette terrible nuit que traversait mon âme, de façon déchirante, je criai de tout mon coeur et comme jamais auparavant à Yahvé : « Père ! où es-Tu ? Père ? prends-moi et fais de moi ce que Tu veux ! Purifie-moi afin que Tu puisses m’utiliser ! »
Avec ce cri perçant du plus profond de mon coeur, soudain le ciel s’ouvrit et comme le tonnerre, la voix du Père, pleine d’émotion me répondit : « MOI DIEU, JE T’AIME! » Ces paroles étaient comme un baume se déversant sur les plaies impressionnantes que mon âme avait reçues, et elles me guérirent instantanément. Dans ces paroles prononcées par Dieu, je sentis Son Amour Infini.
Juste après ces paroles d’amour, il me sembla que j’émergeais d’une tornade pour me trouver dans un magnifique jardin paisible. Mon ange revint et, avec une grande tendresse, il commença à panser mes plaies, ces plaies que j’avais reçues alors que je cheminais de nuit dans ce désert sans fin. Alors Yahvé me demanda d’ouvrir la Bible et de lire. Le premier passage que je lus m’arracha des larmes et me convertit car il me révéla de façon stupéfiante le coeur de Dieu. Je lus ces paroles dans Exode 22,25-26 :
« Si tu prends en gage le manteau de quelqu’un, tu le lui rendras au coucher du soleil. C’est sa seule couverture, c’est le manteau dont il enveloppe son corps, dans quoi se couchera-t-il ? S’il crie vers moi je l’écouterai, car je suis compatissant, moi ! »
Pour des raisons qui Lui sont propres, Dieu ne m’expliqua pas immédiatement ce qui était arrivé durant ces trois semaines, mais ce n’est que beaucoup plus tard, le 22 décembre 1990, qu’Il me donna l’explication ; voici Ses propres paroles :
…c’est après toi que Mon Coeur, un Abîme d’Amour, S’écria. Tu avais accumulé dans Mon Coeur chagrin sur chagrin, trahison sur trahison. Tu luttais contre Moi, petite créature chétive… Mais Je savais que ton coeur n’est pas un coeur partagé, et qu’une fois que J’aurais conquis ton coeur, il deviendrait entièrement Mien; Objet de ton ère, tu luttais contre Moi, mais dans la lutte, Je t’ai terrassée et t’ai traînée dans la poussière et dans le désert, où Je t’ai laissée toute seule.
Je t’avais pourvue d’un ange gardien depuis le commencement de ton existence, pour te garder, te consoler et te guider, mais Ma Sagesse a ordonné à ton ange gardien de te quitter pour te laisser affronter seule le désert. J’ai dit : « Tu vivras en dépit de ta nudité! »2parce que nul homme n’est capable de survivre seul ;3 Satan aurait complètement pris possession de toi et t’aurait tuée ; Mon ordre lui fut donné à lui aussi : Je lui interdis de te toucher. Alors, dans ta terreur, tu t’es souvenue de Moi et tu as regardé le Ciel, Me recherchant désespérément. Tes lamentations et tes supplications ont soudain rompu le silence mortel qui t’entourait et tes cris terrifiés ont percé les cieux, atteignant les oreilles de la Sainte Trinité…
« Mon enfant ! » ainsi résonna pleine de joie la Voix du Père à travers tout le Ciel, « Ah !… Je la ferai maintenant pénétrer Mes Plaies 4 et Je la laisserai manger Mon Corps et boire Mon Sang. Je l’épouserai et elle sera Mienne pour l’éternité. Je lui montrerai l’Amour que J’ai pour elle, et ses lèvres auront dorénavant soif de Moi, et son coeur sera le repos de Ma Tête. Elle se soumettra avidement et quotidiennement à Ma Droiture. Je ferai d’elle un autel de Mon Amour et de Ma Passion. Moi, et Moi seul serai son seul Amour et sa seule Passion. Et Je l’enverrai avec Mon Message aux bouts du monde, conquérir un peuple irréligieux, un peuple qui n’est même pas le sien. Et volontairement, elle portera Ma Croix de Paix et d’Amour, prenant la route du Calvaire ».
« Et Moi le Saint Esprit descendrai sur elle pour lui révéler la Vérité, et Nos profondeurs;5 Je rappellerai au monde, à travers elle, que le plus grand de tous les dons est l’AMOUR »
« Alors, célébrons!6 Que tout le Ciel célèbre ! »
Pour que je comprenne mieux la situation, Dieu me donna une vision. Il me fit comprendre pourquoi Satan était aussi agressif à mon égard. Tant que je n’étais pas pleinement convertie, le démon ne me dérangeait pas ; il se sentait satisfait. Il ne montrait aucune agressivité mais au moment où il sentit que je me tournais vers Dieu et qu’il allait me perdre, il se mit à attaquer mon âme.
Voici quelle était la vision : J’étais debout dans une chambre ; je vis ramper un serpent (Satan). Apparemment, ce serpent était mon animal familier. Mais comme j’avais perdu tout intérêt pour lui, je cessai de le nourrir. Affamé et étonné, il sortit de son trou à la recherche de nourriture. Je le vis ramper vers son écuelle et là, il trouva deux ou trois grains de raisin. Le serpent les avala mais il ne paraissait pas satisfait. Alors, il rampa vers la cuisine à la recherche de nourriture. Entre-temps, je commençais à réaliser que mes sentiments envers lui avaient changé et que j’étais maintenant devenue son ennemie plutôt que son amie. A cause de cela, je savais qu’il essayerait de me tuer. J’eus peur mais à ce moment, mon ange gardien m’apparut me demandant si j’avais quelque problème. Je lui parlai du serpent. Il me dit qu’il s’en occuperait. J’hésitais quant à me joindre ou non à la bataille et je décidai de rejoindre mon ange et de faire le travail ensemble. Mon ange prit un balai et ouvrit la porte d’entrée. Il alla vers le serpent et le chassa. Alors, il referma la porte et nous observâmes depuis la fenêtre la réaction du serpent. Il était pris de panique. Nous le vîmes revenir vers la porte mais la porte était bien fermée. Il redescendit les escaliers et s’en retourna dans la rue. Au moment où il y arrivait, il se transforma en un énorme crapaud repoussant puis, à nouveau, en un esprit du mal. L’alarme était donnée et les gens qui étaient dehors l’attrapèrent et le ficelèrent.
Le prêtre condamne les Messages
Historique Spiritualité Unité Interreligieux Mission Beth Myriam Témoignages Je me rendais régulièrement au séminaire pour rencontrer le prêtre. Un jour, il me demanda à pouvoir assister à ce phénomène où je communiquais avec le ciel. Au moment où commença la communication, il s’approcha de moi et me prit la main pour voir s’il pouvait m’arrêter. Il sentit immédiatement une sorte de picotement, comme un courant pénétrant dans son bras. Il n’en dit rien mais plus tard, alors que ce sentiment de courant électrique dans son bras ne l’avait pas quitté de tout l’après-midi, il alla raconter son expérience à un autre prêtre du séminaire. Lorsque celui-ci, qui avait entendu parler de moi, fut mis au courant de l’incident, il le catalogua plutôt diabolique que divin. Il tint cependant à me rencontrer.
Il aspergea d’eau bénite sa chambre, la chaise sur laquelle je devais m’asseoir, le bureau, le papier et le crayon que j’utiliserai. Je vins et il me demanda d’appeler « ce » avec quoi je communiquais et de demander à « cela » d’écrire « Gloire au Père, au Fils et au Saint Esprit. » Je priai pour demander au Père d’écrire cela pour moi et Il le fit mais avec une telle force que le crayon se cassa et qu’il fallut achever d’écrire avec une plume. Le prêtre était furieux et également très effrayé. Il se mit à me parler de satanisme, du mal, de la magie et d’esprits muets. Il me remplit la tête de terreurs. Lorsque je me levai pour partir, il me dit que je ne devais plus venir au séminaire ni à l’église à moins que j’arrête ces écrits au moins pour quelque temps, et que je devais également laisser l’autre prêtre tranquille. Il me donna trois prières à réciter quotidiennement : la prière à St Michel Archange, le Souvenez-vous et une neuvaine au Sacré-Coeur de Jésus. Il me mit également un chapelet dans les mains.
Consternée, je revins vers le premier prêtre qui, au moins était plus gentil et je lui racontai ce qui était arrivé. Je lui dis que je me rendais bien compte qu’il n’appréciait pas mes visites et que de ce fait, ces visites cesseraient. Il baissa les yeux, pencha la tête de côté et ne répondit pas. Par cela, je compris qu’il était d’accord. Je vis clairement et je compris qu’en ne le visitant plus, il serait instantanément soulagé d’une lourde croix. Je compris que j’étais persona non grata. Ainsi je me levai en lui disant : « tant que je ne m’y sentirai pas accueillie, vous ne me verrez plus dans vos locaux ! » Sur ce, je partis, pensant quitter pour de bon les lieux catholiques.
Je rentrai à la maison et je pleurai toutes les larmes de mon corps. Mon ange vint me consoler, me caressant le front. Je me lamentai auprès de Dieu : « je suis confuse et mon âme souffre au-delà de toute imagination ; je ne sais plus que croire : Tu dis que c’est Toi, et mon coeur sent et sait que c’est Toi, mais le prêtre dit que c’est le démon. Si c’est Toi, alors, je veux qu’un jour ce prêtre admette et dise que les communications que je reçois sont divines, et alors je croirai ! » Dieu répondit simplement : « Je le plierai… »
L’ange était très tendre avec moi. Très gentiment, il pansa mes plaies spirituelles. Je priais chaque jour les prières que le prêtre m’avait données et je fis exactement ce qu’il m’avait dit de faire. Je cessai d’utiliser le charisme que Dieu m’avait donné et j’évitai d’écrire. Puisque je vivais dans un pays musulman, j’achetai un Coran pour l’étudier et le comparer à notre Sainte Bible. Un jour, alors que je prenais des notes, à ma grande surprise, notre Père Céleste m’approcha. Sa seule présence me combla d’une inexprimable joie et Il me dit : « Moi Dieu, Je t’aime; Ma fille, souviens-toi toujours de cela. Yahvé est Mon Nom. »
Et alors que je tenais le crayon, Il utilisa ma main pour écrire sur mon bloc-note ce qu’Il venait de dire. Un peu plus tard, Il descendit vers moi et, à nouveau, Il vint me dire, utilisant ma main :« Moi Dieu, Je t’aime. Vassula, souviens-toi toujours de cela. C’est bien Moi qui te guide. Yahvé est Mon Nom. » C’était tellement touchant que je fondis en larmes. Je me trouvais là, comme une prisonnière; il m’était interdit de parler à mon Père, interdit d’avoir quelque communication avec le ciel, il m’était interdit d’utiliser le charisme que Dieu Lui-Même m’avait donné et il m’était interdit d’utiliser le chemin par lequel je pouvais approcher mon Père du Ciel, et avec toutes ces interdictions, Qui venait me visiter dans cette « prison » ? Celui qui m’aime le plus ! Le plus Tendre Père, Celui qui tient tout l’univers dans la paume de Sa Main pour me montrer Son affection et Son amour.
Les persécutions du prêtre
Cependant, le prêtre n’avait pas renoncé. Il m’écrivit des lettres pour me dire que tout cela n’était qu’un tas d’ordures et que je n’avais qu’à me regarder moi-même pour comprendre qu’une telle grâce ne pourrait jamais m’être donnée. Je le rencontrai à nouveau. De telles grâces, me dit-il, étaient pour les gens qui oeuvrent pour Dieu, comme Mère Teresa, par exemple, et avec un geste de la main, il me montra ses livres sur la bibliothèque. Puis il essaya de me faire peur en disant que cela était diabolique, afin que j’abandonne les écrits. Il y réussit partiellement car, après cela, chaque fois que Dieu m’approchait, je Le chassais. Je pouvais à peine accepter mon ange. Lorsque j’entendais de Dieu ces paroles : « Moi Yahvé, Je t’aime », je prétendais que je n’entendais rien et je ne permettais pas que cela soit écrit. Lorsque Jésus m’approchait en me disant : « paix, Mon enfant » , je me détournais de Lui et je Le chassais, Le prenant pour le démon. Le prêtre parvint à me mettre dans la tête que Dieu ne pouvait pas communiquer avec une personne comme moi parce que Dieu n’approche que les personnes saintes. Parfois, je devenais tout à fait agressive lorsque Jésus venait me parler ; pensant que c’était le démon, je Le chassais brutalement, encore et toujours.
A la fin, la Sagesse trouva une voie. Mon ange vint me dire qu’il avait un message de Jésus et qu’il voulait me le donner. Il était devenu l’intermédiaire. C’était une voie que je pouvais accepter mais pas toujours, car j’étais encore sous l’influence des paroles du prêtre. Comment et pourquoi, les Yeux du Saint des saints Se tourneraient-Ils vers une âme aussi méprisable que la mienne ? Rien que cela était parlant pour moi. Comment ai-je pu croire que Dieu, le Tout-Puissant, pouvait parler et communiquer d’une façon aussi simple avec moi ! De toute ma vie, je n’avais jamais entendu cela. Oui, on ne trouve cela que dans la Sainte Bible, avec des gens comme Moïse, Abraham et les prophètes, mais c’était une autre histoire et à une autre époque. Un conte de fée, une illusion, voilà ce qu’on me disait que c’était. Cependant, mon esprit chancelait parce que je savais que cela m’arrivait réellement et que je n’étais pas folle. Ce n’est que lentement et avec le temps que ces plaies que j’avais reçues des prêtres commencèrent à guérir.
Mon ange me donna une grande paix, me prêchant chaque jour pendant des heures. De temps en temps, pour que Jésus puisse exprimer Ses paroles divines, il Lui laissait la place. La première fois que cela arriva, j’étais sur le point d’effacer les mots car je m’étais promise de ne pas les écrire. Mon ange intervint, me demandant de comprendre et de laisser ces paroles puisqu’elles étaient vraiment de Jésus. Les paroles étaient : « Moi Jésus, Je t’aime. » Ce furent les premiers mots écrits par Jésus, après la crise. Ils furent écrits le 20 juin 1986. Lentement, très lentement, pas à pas et toujours si gentiment, Jésus faisait Son approche auprès de moi.
Le 9 juillet 1986, 7 Dieu dit : « Moi Dieu, Je t’aime. » Immédiatement, mon ange, percevant mon hésitation, me demanda de conserver ces paroles, me disant que chaque mot était bien donné par Dieu, et que Dieu était près de moi. Le message suivant reçu directement de Dieu, également en juillet 1986,7 était : « Je t’ai nourrie, (spirituellement), Je suis venu te donner la nourriture. S’il-te-plaît, aide les autres en leur donnant cette nourriture à eux aussi ; fais-les prospérer en les conduisant à Moi. Je t’ai donné l’Amour, alors suis-Moi. Je t’ai favorisée en te donnant cette nourriture. Donne-la également aux autres, afin qu’ils s’en délectent. »
Puis à nouveau, le 31 juillet 1986,7 Jésus vint, cette fois comme le Sacré-Coeur, et me dit : «Au milieu de Mon Coeur, prends place, Ma bien-aimée. C’est là que tu vivras. » Le 7 août 1986, 7 une fois de plus, le Père me parla, me donnant ce message : « Moi Dieu, Je te lie à Moi. » Apeurée et rendue méfiante, je Lui demandai très sèchement de Se nommer à nouveau. Il répondit : » Yahweh. » Je fus comblée de joie et d’amour et déjà, j’avais une brûlure en mon âme à cause du désir ardent que j’avais de Lui. Je dis : « je T’aime, Père Eternel. » Il répondit : « Aime-Moi, loue-Moi, Moi ton Dieu ; Je suis ton Père Eternel. » Je Lui demandai alors : « sens-Tu mes joies, mes angoisses, mes craintes, mon amour, mes confusions ? » Il répondit : « oui. » , puis je dis : »en ce cas, tu sais ce que Je ressens maintenant; tu Me comprends pleinement. Puis Il dit avec une grande tendresse : « oui, tout cela, Je le ressens, Ma bien-aimée.«
Ce fut là ma première communication depuis longtemps, après le rejet que, par peur, j’avais eu de Dieu. Dieu poursuivit, sachant que je m’étonnais de ce qu’Il me parle. Il me dit : « Je vous aime tous. Cela est simplement un rappel pour que tu te souviennes comment ont commencé tes fondations. Délivre Mon message. »
Comme je l’ai expliqué au début, les tout premiers messages que je recevais étaient très courts ; ils ressemblaient plus à des télégrammes qu’à des messages.
Entre-temps, malgré tout cela, je n’avais pas perdu le contact avec les prêtres. Mais j’avais cessé de parler des messages à celui qui les avait condamnés et m’avait fait tant souffrir. Cependant, au bout d’un certain temps, je décidai de lui dire que je continuais à recevoir des messages et à en écrire. Je lui ai donc montré les cahiers au lieu des feuilles volantes comme auparavant.J’utilisais n’importe quel papier pourvu que je puisse écrire ; mais lorsque vint le moment d’entreprendre ma mission, le Saint Esprit m’inspira d’utiliser dorénavant des cahiers et de les numéroter, ainsi que leurs pages.
Je me souviens avoir invité le prêtre chez moi pour lui dire que je communiquais toujours avec Dieu. J’ai pensé que je devais l’informer. Je le lui ai dit et il n’a pas beaucoup apprécié, mais il m’a demandé de lui montrer les cahiers. Je les lui ai donnés pour qu’il les garde pendant un jour. Le lendemain, j’ai reçu une lettre très dure de sa part, me disant de brûler tous mes cahiers et d’aller dire à tous mes amis qui les lisaient de tout oublier. D’une certaine manière, j’ai reconnu la dureté de Satan. J’ai raconté à mes amis ce qu’il avait dit, et ils ont été très fâchés contre lui. J’ai rendu visite au prêtre et je lui ai fait part de leur réaction. Je lui ai retiré mes cahiers. Il m’a dit que Dieu était probablement très en colère contre moi et qu’il m’avait abandonné à mon sort. Il a dit que Dieu avait été patient une fois ou deux, mais que maintenant, comme je n’écoutais pas, il m’avait abandonné au diable.
Les leçons de discernement de mon ange produisaient déjà leur effet et me devenaient très utiles en ce moment particulier. Cette fois, on ne pouvait pas me tromper. Je répondis à la lettre du prêtre en lui disant que son Dieu n’était pas mon Dieu, car son Dieu est un Dieu cruel, prompt à la colère, impatient, intolérant, exempt d’amour. Son Dieu pardonne une ou deux fois puis Il tourne le dos et jette les âmes en enfer si elles n’écoutent pas ; alors que le Dieu que je connais, Celui qui communique tous les jours avec moi, mon Dieu, est tout amour, infiniment patient, tolérant et tendre. Mon Dieu qui me parle, qui Se penche depuis le Ciel, est doux et humble, lent à la colère, tout miséricordieux, et Il enveloppe mon âme uniquement d’amour. Mon Dieu qui me visite chaque jour dans ma chambre – Celui qu’il accuse d’être le démon – enveloppe mon âme de paix et d’espérance. Mon Dieu me nourrit spirituellement, augmentant ma foi en Lui. Il m’enseigne des choses spirituelles et me révèle les Richesses de Son Coeur.
Après cela, le prêtre me demanda d’essayer encore une fois d’arrêter d’écrire durant quelques jours pour voir ce qui arriverait.
Je passai quelques jours sans écrire, comme il le désirait. Je priais en demandant qui, réellement, me guidait de cette façon spéciale. J’avais demandé que si les messages étaient réellement de Dieu, Il me le dise et que j’entende clairement ces paroles : « Moi Yahvé, Je te guide. » Rien de plus. Et c’est ce qui arriva : Dieu répondit conformément à ma prière.
Mes communications continuaient et un jour, le 15 décembre 1986 Dieu me donna ce message : «Ma fille, toute Sagesse vient de Moi. Veux-tu la Sagesse ? » Sans réaliser ce que Dieu m’offrait, je Lui répondis simplement : « oui, Seigneur. » Il me dit alors qu’Il me donnerait la Sagesse, mais que je devais acquérir la Sagesse si je voulais L’avoir. Lorsqu’Il vit que je me demandais comment faire, Il dit qu’Il est le Tout-Puissant et qu’Il m’enseignerait. Je méditai sur ce que Dieu m’avait offert, et plus je méditais, plus je réalisais le Don gigantesque qu’Il m’offrait. Je réalisais aussi que je ne L’avais pas même remercié ! Aussi, le jour suivant, je Lui dis merci et, à nouveau, Il me dit que je devais gagner la Sagesse, mais qu’Il m’aiderait et que je ne devais pas me décourager.
Veux-tu Me servir ?
Une autre chose que je remarquais, c’était que Jésus prenait de plus en plus la place de mon ange. Il venait comme le Sacré-Coeur. Un jour, Il me surprit par Sa question ; Il me demanda si je voulais Le servir [pour cette mission]. La peur m’envahit et j’hésitai. Je ne permis pas que cela soit écrit comme les autres messages. J’avais peur qu’Il me dise de faire mes valises et de quitter ma maison pour entrer au couvent comme religieuse. Je n’y étais pas prête du tout et je ne le voulais pas. Mon manque de confiance Le désappointa, et je remarquai Sa tristesse, qui était manifeste dans le ton de Sa voix lorsqu’Il me dit : « Je peux demeurer en toi malgré ta stupéfiante faiblesse. » J’étais très triste parce que je L’avais déçu; d’autre part, j’avais peur de l’inconnu. Voici les mots exacts :
… »si tu Me servais, Je révélerais en toi rien que la passion. » Sans comprendre, je répétai « …la passion… » ; alors, Il me dit : » oui, la passion. Veux-tu… » Je soulevai alors ma main pour ne pas l’écrire mais cependant, j’entendis tout.
Je passai toute la nuit à penser à cela ; puis je pris la décision de me lancer dans l’inconnu et de me rendre à Sa volonté. Ainsi, je revins sur Sa question. Je Lui demandai : « veux-Tu que je Te serve ? »
Je sentis immédiatement Sa joie et Il me dit :
»Je le veux, Je le veux ardemment, Vassula, viens, Je vais te montrer où et comment tu peux Me servir. […] Travaille et sers-Moi comme maintenant. Reste comme tu es. J’ai besoin de serviteurs qui puissent Me servir là où l’amour manque le plus. Travaille beaucoup, car là où tu es, tu es parmi le Mal, les non-croyants, tu es dans les viles profondeurs du péché. Tu serviras ton Dieu là où prévaut l’obscurité, tu n’auras pas de repos, tu Me serviras là où tout bien est déformé en mal. Oui, sers-Moi parmi la misère, parmi la méchanceté et les iniquités du monde, sers-Moi parmi les gens sans-Dieu, parmi ceux qui se moquent de Moi, parmi ceux qui transpercent Mon Coeur, sers-Moi parmi ceux qui Me flagellent, parmi ceux qui Me condamnent, sers-Moi parmi ceux qui Me recrucifient et crachent sur Moi. O Vassula, comme Je souffre ! Viens Me consoler ! […] ceux qui M’aiment luttent et souffrent avec Moi, ils partagent Ma Croix…» (24 mai 1987).
Depuis, les enseignements de Dieu se sont poursuivis et Ses communications ont été quotidiennes. Au jour où j’écris, elles continuent car Dieu m’a dit que Son charisme me resterait jusqu’à mon dernier jour sur la terre.